« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaitre, et dans ce clair obscur, surgissent les monstres » Antonio Gramsci
Comment est-ce qu'on se sent quand on s'interview soi-même ?
Un peu schyzophrène, je me disais bien qu'un peu d'aide pour les contenus aurait été utile.
Comment est-ce que t'en est arrivé la ?
Les aléas de l'autoproduction.. Impliquer des nouvelles personnes, ça demande beaucoup d'énergie. Au moins ça démystifie un peu le projet.
C'était quoi l'intention derrière le projet ?
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaitre, et dans ce clair obscur, surgissent les monstres » Antonio Gramsci.
J'ai pas mal été porté par le travail de Surfrider Foundation : tout l'écosystème marin se transforme à cause de la pollution plastique. Le plastique est une espèce invasive vorace. Après c'était mon leitmotiv à moi, chacun y voyait quelque chose à lui. Quand on plonge dans ses propres abysses, on découvre toutes sortes de créatures.
J'ai du envoyer ma mère au centre de prêt à Naninnes chercher le matos lumière, parce qu'on s'était trompé de date.
Tu gardes quoi comme souvenir du projet ?
Le son du coping quand on passait nos skates avec nos mains dessus. Arthur y avait mis des capteurs sons avec des filtres délirants, c'était magique !
Meilleur moment ?
Le workshop performance avec Charly, c'était les seuls moments où je pouvais lâcher prise et tester des choses, comme un gamin ! Et quand Eliza s'est relevée trop tôt pendant le spectacle que je me suis écrasé comme une merde sur mon skate, et que les gens ont cru que c'était fait exprès! Vive l'impro!
Pire moment ?
Quand j'ai du envoyer ma mère au centre de prêt à Naninnes chercher le matos lumière, parce qu'on s'était trompé de date. Puis la résidence a été annulée et du coup il a servi à rien. On leur a tout ramené avec une boite de chocolat.
Une chouette rencontre ?
Les Kastars! Bosser et apprendre à souder dans le parc de Forest tous les lundis pendant trois mois, c'était le pied. Ils sont dingues : un matin je suis arrivé et y'avait une fusée structure métal de 3 mètres de haut. Xavier l'avait commencé quelques heures plus tôt pour des gamins...
En vrai, chaque personne du crew m'a apporté quelque chose. C'était stressant, mais je me disais qu'avec une telle équipe, c'était impossible que ça foire. En fait, c'est moi qui avait le moins d'expérience dans toute l'histoire, mais ils m'ont tous fait confiance. Dingue !
Un regret ?
De ne pas être millionaire, pour organiser une résidence d'un mois ! Quand on voit ce qui est sort en 3 jours... Si vous connaissez des producteurs ou des mécènes, voilà mon mail: devinkupont@gmail.com